Cueillette sauvage et urbaine

par Stéphanie Turcotte

Indésirables, les mauvaises herbes? Par définition, les mauvaises herbes sont en fait des plantes qui poussent là où elles ne sont pas désirées. Leur nature n’est donc pas fondamentalement mauvaise, et cette étiquette subjective n’existe que dans l’oeil qui les regarde.

Certaines plantes qualifiées de mauvaises herbes représentent effectivement une nuisance à la culture de la terre. Par contre, il suffit de poser un regard différent sur elles pour y voir autant de petits trésors. Elles peuvent être dégustées, infusées, utilisées pour enrichir la biodiversité d’un site; en ce qui me concerne, je trouve surtout qu’elles ont le pouvoir de sublimer un arrangement floral. Si les fleurs sont la matière première d’un bouquet, l’ajout de ces petites plantes sauvages peuvent en définir la personnalité.

La beauté de la chose, c’est qu’on les retrouve partout! Que la cueillette soit sauvage ou urbaine, les mauvaises herbes sont faciles à trouver lorsqu’on ouvre l’oeil : dans un parc, entre les craques d’un trottoir, autour d'un bac à compost, en bordure de route, au milieu d’un champ, au pied des arbres en forêt… Si présentes dans notre quotidien qu’on ne les remarque même plus, elles deviennent ces petits détails qui font toute la différence dans nos arrangements.

Intégrer le banal et le sauvage dans un bouquet, c’est aussi une façon pour moi de parler de la terre elle-même, de l’endroit d’où les fleurs ont grandi, comme si le bouquet était un petit morceau de territoire. Voici quelques herbes folles que j’affectionne particulièrement:

Vesce Jargeau 

 

 

Silene vulgaris

 

 

Ranunculus repens

 

 

Lepidium densiflorum 

Achillea millefolium

 

Trèfle rouge

 

 

Setaria viridis

Panais sauvage 

Aster Ponceau